du
24 janvier au 13 février
2004
Marguerite, reine
des prés
de Karin Serres
mise en scène Anne-Laure Liégeois |
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AVEC
Olivier
Dutilloy, Maryline Even,
Claire Mirande, Stéphanie
Rongeot, Sacha Saille
DÉCOR Jacques
Oursin
LUMIÈRE ET VIDÉO
Bertrand
Couderc
ASSISTANTE Émilie
Mousset
Le
texte est publié
à L’école
des loisirs-théâtre
Durée : 1h30
Production : Le Festin-CDN
de Montluçon/Région
Auvergne | en coproduction
avec Fécamp/Scène
Nationale, Théâtre
de Cavaillon/Scène
Nationale, Théâtre
du Festin.
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Marguerite, reine
des prés...
l’histoire
À la ferme
Bourgol, il y a une
porte toujours fermée.
Celle de Marguerite.
Muguette la nourrit
à longueur
de journée,
la couve, la surprotège.
Marguerite doit gagner
le concours de la
plus forte vache du
canton. Muguette délaisse
Gilbert, son mari
rendu à ses
seaux, son fils Ludo,
abandonné à
ses bouffées
d’amour fou,
ses rêves de
Far West et ses longues
chevauchées
à mobylette.
Greta la voisine,
ancienne cantatrice,
jour après
jour, est plus présente
dans la famille. Le
temps hoquette...
derrière la
porte, dans l’obscurité,
que devient Marguerite,
jusqu’où
continuer ?
Un festin cannibale...
Parler de la possibilité que m’offre Marguerite, reine
des prés de penser le rapport à la nourriture. Le
Festin doit à nouveau se mettre à table ! Parler de
l’émotion tous les étés sur les plages
devant ces enfants trop gros. Les oublier en hiver, les retrouver
encore plus nombreux, l’été suivant. Alors décider
de cesser de les oublier 3 saisons sur 4 et penser réellement
la population qui grossit quand elle s’appauvrit. En parler.
Penser à Hansel et Gretel, le conte de
Grimm, penser à l’enfant en aube blanche qui joue à
la marelle dans le film de Ken Loach, Raining stones. Penser au
plus célèbre festin cannibale : la Sainte Cène.
Le dernier repas où le traître a plongé les
mains dans le plat, où la victime expiant les péchés
du monde gave son assassin à la bouche ouverte. Penser la
Sainte Cène vue par Carducho, de Vinci, Van Cleve... Anne-Laure
Liégeois. |
ANNE-LAURE LIÉGEOIS
Ses spectacles sont liés entre eux par un goût profond
de l’écriture et une recherche permanente sur le rapport
du spectateur à la scène. Elle travaille en recherche
d’écriture avec différents auteurs dont Patrick
Kermann, Karin Serres, Yves Nilly. Tout
en développant Embouteillage,
spectacle de route joué dans 30 véhicules et commande
à 30 auteurs, elle a mis en scène en 2002, Rang L, Fauteuil
14 d’après des textes de Bernard Dort et des témoignages
de spectateurs.
En janvier 2003, elle est
nommée à la direction du
Centre Dramatique National de Montluçon. |
Colza et Marguerite. Colza est le premier
texte d’une nouvelle période d’écriture pour
moi, proche de la narration sensorielle. À la suite de Colza, j’ai
écrit Marguerite, reine des prés puis Dans la forêt
profonde et enfin Thomas Hawk. Ces quatre pièces ont en commun
la force et la fragilité des rapports familiaux, exacerbés
par la richesse sensorielle des lieux précis où ils se trament,
et l’infinie diversité de toutes les routes de vie qu’enfants
et adultes tracent jour après jour, tête en avant, lancés.
Karin Serres.
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