Petit... l’histoire

Petit en a assez d’être petit. Ça le met en colère. Grave ! Pourtant Petit a peur aussi. Peur de grandir. Seuls dans le nid familial, Petit et sa sœur se débrouillent, les parents sont absents, à l’hôpital... Et voici que Petit se met à rapetisser. Incroyable ! Au début sa sœur rit, puis s’étonne et s’inquiète... Petit rapetisse et comprend soudain le langage des oiseaux. La pie, le pigeon mènent leurs vies de dessus les toits, mais s’attendrissent en voyant la détresse de ce gosse du dixième étage. Quant à la vieille (une sorcière ?), elle est méchante, elle est gourmande, avide de bons petits pigeonneaux, mais elle n’est pas immortelle. Ah mais ! La vieille mourra, maman se réveillera et Petit grandira. C. A.

Une avalanche de noms d’oiseaux...

En mettant en scène cette fable, je voudrais faire exister le plus fort possible, dans le jeu et dans certains éléments visuels, le concret, le très réel, dont cette fantaisie part. Certes les oiseaux parlent, certes l’enfant rapetisse, mais l’étrangeté de ces événements ne doit pas emmener la représentation dans l’étrange ou le poétique. Car il est question des relations très fortes entre un enfant et sa sœur, ainsi que de cette bouffée d’angoisse qui peut prendre un être à la pensée de grandir, et la pensée de la disparition. En contrepoint de cette angoisse et de la violence qu’elle peut déclencher, je souhaite donner toute sa place à la fantaisie musicale qui est proposée dans l’écriture, en chansons ou en jeux de mots, et en avalanche de noms d’oiseaux. C. A.