Au coeur de la famille, il y a Marie-Hélène. Elle est morte à l’hôpital il y a seulement quelques mois. Il y a Maurice son père (65 ans) ; il y a Marie sa fille (25 ans). Maurice et sa petite-fille ne se sont pas revus depuis l’enterrement. Ce jour-là, sans prévenir, Marie rend visite à Maurice. Ils se retrouvent. D’une certaine manière, ce jour-là, la famille est réunie. Les premiers mots de Maurice sont : « je ne te dirai rien ». Mais qu’a-t-il donc à cacher ?
L’homme des giboulées est la confrontation de deux générations. Quarante années séparent Maurice de Marie. Il y a là, bien sûr, deux façons de vivre mais surtout deux façons de « vivre l’autre ». Celle de Maurice est butée. L’autre, au fond, n’existe que par la force de l’habitude (des habitudes). Celle de Marie est ouverte. Tout reste toujours possible avec l’autre, pour peu que l’on admette qu’il n’y a pas de vérité acquise, la vérité étant une matière vivante.
Deux générations donc : l’une très arrêtée, dans une éducation, dans des certitudes, des silences, dans un égoïsme ordinaire. L’autre livrée à elle-même ; incertaine mais volontaire, démunie souvent.
La pièce prend forme à travers l’agencement touchant des corps
distants des deux personnages interprétés par le charismatique
Michel Baumann et la lumineuse Muriel Gaudin.
Texte édité à La Passe du vent (2004)
Mise en scène
Philippe Faure
Avec
Michel Baumann
Muriel Gaudin
Décor et costumes
Alain Batifoulier
Lumières
Frédréric de Rougemont
Directeur technique
Gilles Vernay
Assistant à mise en scène
Emmanuel Robin
Production
Théâtre de la Croix-Rousse.
Coproduction
Comédie de Béthune ; Centre Dramatique National Nord Pas-de-Calais.
> Compléments d’information sur www.croix-rousse.com
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