13 AU 26 NOVEMBRE

(Durée 1h10)

Vénus, il était une fois signifie maintenant

Lolita Monga


L’écrivaine réunionnaise s’empare du destin édifiant de la Vénus Hottentote et confie la mise en scène à Frédéric Maragnani : « De bout en bout, l’histoire de la Vénus s’apparente au négatif parfait du conte de fées – une femme noire humiliée en toute impunité jusque dans sa mort. » Au-delà du personnagesymbole de la barbarie occidentale et colonialiste, la pièce poétique et décalée évoque l’exil.

Mise en scène Frédéric Maragnani | Avec Luc Cerutti, Jean-Paul Dias, Lolita Monga | Collaboration chorégraphique Faizal Zeghoudi | Décor Camille Duchemin | Costumes Sophie Heurlin | Lumière Gilles Govaerts | Régie générale et lumière Vanessa Lechat

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J’ai été profondément touchée par l’histoire d’un être humain — la Vénus Hottentote — comme j’ai été touchée par d’autres destins : celui d’El Negro, l’homme Bushman empaillé exposé en Espagne ou d’Elephant Man… Dès qu’on reparle de ces histoires, les portes sont closes, les bouches cousues. Et les archives inconsultables. La « mise en scène » de ces « sauvages » « indigènes » « colonisés » « freaks » au 19e et début 20e a produit un grand nombre de stéréotypes à caractère raciste encore présents aujourd’hui dans l’opinion publique. C’est une des pages de l’histoire de France taboue.
Au-delà de la femme, c’est aussi l’histoire de tous les êtres qui, par leurs différences physiques et culturelles, sont considérés comme des « monstres », des êtres « inférieurs ». Au-delà de l’histoire coloniale chacun de nous peut se questionner sur le regard qu’on pose sur « l’autre », celui qui a un handicap, celui qui est différent de nous.

Lolita Monga

De son vrai nom Sarah Baartman
Arrachée d’Afrique du Sud, cette jeune Africaine aux formes hallucinantes est exhibée à Londres et Paris comme une bête de foire. Elle enflamme le monde scientifique, nourrissant malgré elle les théories de la classification des races. À sa mort en 1815, à 26 ans, son corps est disséqué par le Baron Cuvier. Commence alors une surprenante destinée posthume : exposée au Musée de l’Homme jusque dans les années 1980, les Khökhöi, tribu sud-africaine, font appel à Nelson Mandela deux siècles plus tard pour la restitution de ses restes à son pays natal. Elle devient l’enjeu d’un imbroglio diplomatique entre la France et l’Afrique du Sud. En 2001, elle a droit à des funérailles nationales.

- Le kabar, lundi 5 octobre à 19h30 dans le cadre du Mois des auteurs avec Bat la lang : six auteurs et un musicien réunionnais sur la scène du Cabaret de l’Est parisien. Ambiance festive garantie.

- Lecture d’extraits et rencontre avec les auteurs réunionnais Lolita Monga et Pierre-Louis Rivière : samedi 7 novembre à 15h à la Bibliothèque municipale Saint-Fargeau, en partenariat avec Aneth

- Rencontre avec l’équipe artistique : jeudi 19 novembre à l’issue de la représentation

- Débat « Thème 2 - Le corps » : mardi 24 novembre à l’issue de la représentation

Entrée libre sur réservation 01 43 64 80 80.

Production déléguée Cie Travaux Publics. Coproduction Théâtre Le Grand-Marché-Centre dramatique de l’océan Indien, Cie Travaux Publics, avec le soutien de l’ADAMI et du Centre national du Théâtre et l’aide à la diffusion de l’Office Artistique Région Aquitaine.
Lolita Monga a bénéficié pour l’écriture de Vénus d’une Bourse du Centre National du Livre, d’une aide du ministère de la Culture et d’une résidence d’auteur à Limoges pour commencer l’écriture de la pièce. La compagnie Travaux Publics est conventionnée par la DRAC-Aquitaine, subventionnée par le Conseil général de la Gironde, le Conseil Régional d’Aquitaine et la Mairie de Bordeaux.




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