Lars Norén
Remarquable poète, il est interné à 20 ans pour schizophrénie. Il ne cesse pas pour autant d’écrire. Les recueils de poèmes se suivent pratiquement tous les ans. Depuis bientôt 30 ans, il n’écrit plus que pour le théâtre, la radio ou la télévision. Auteur et souvent metteur en scène de ses propres textes, il est un des dramaturges les plus radicaux de la seconde moitié du XXè siècle. Longtemps considéré comme le digne successeur de Strindberg, Tchekhov ou Ibsen, il ne cesse de creuser au cœur des angoisses existentielles et familiales pour en découvrir les fonctionnements. "Je ne veux pas écrire sur les sentiments ou les pensées. Je veux noter des faits et des dates dans une langue aussi dépouillée que possible. Même si j’écris continuellement sur moi-même et que je me souviens de mon monde, je ne suis pas intéressé par mon moi. J’essaie de décrire l’instrument que je suis." Dans ses dernières pièces, il explore le monde des plus démunis et des plus faibles, montre l’univers de l’enfermement psychiatrique et carcéral. « Je peux rendre la matière de la vie sans l’humilier. »
Bibliographie
1962 18 ans, premiers recueils de poésie.
1979 il abandonne la poésie pour le drame : Oreste. Succès immédiat. Toutes ses pièces traduites en français sont publiées par l’Arche Editeur.
1989 début de l’écriture des « Pièces de mort » : 14 pièces écrites de 1989 à 1995.
1997 La veillée, Démons, La force de tuer.
1999 directeur artistique du Riks Drama au Riksteatern.
2001 Acte et Venir et disparaître sont créées au RiksDrama. Il met en scène La Mouette de Tchékhov et reçoit le prix de la Critique du meilleur spectacle étranger en 2002.
2003 Froid et Guerre, mises en scène de Norén. Création de Démons à Mexico et de Sang au Royal Court à Londres.
2007/2008 Le 20 novembre, Détails.
Dans les archives
Dans cette pièce écrite en 2001, l’auteur suédois, l’un des plus importants depuis August Strindberg s’inspire des « années de plomb » en Allemagne. Marquée par son cortège de violences, d’actes militants et terroristes conduisant des hommes et des femmes à vivre et mourir sans jamais renoncer à leurs convictions, cette décennie 70 est aussi celle où les États ont déployé (pour se défendre ?) une violence barbare.
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