Edito

 

Pour le public toujours dans un théâtre du présent !

Un théâtre du présent ! Kézako ?

Il y a des hurluberlus et des hurluberluttes, que ça démange encore d’écrire. D’écrire pour le théâtre. Parce que la vie démange. La vie démange, non ? Les journaux, les discours, les regards croisés dans la rue, les sourires, les rictus, les silences, ça vous chatouille ou ça vous gratouille… ?
Nous, les vivants écrivant, nous traçons des mots ; et les mots font jaillir des phrases, et les phrases se répondent, se cinglent, s’enragent, allument des étincelles de beauté, d’humour et d’intelligence ; les mots forment une histoire, une pièce.

Nous écrivons du théâtre pour mettre le monde en pièces !? Peut-être qu’il en a besoin notre monde d’être secoué, non ? Besoin qu’on se penche dessus, non ? Le monde du présent. Ce monde, qui brinquebale, en trimballant le poids de son passé. Ce monde dans lequel nous vivons, aimons, donnons la vie…

Depuis 2002, au Théâtre de l’Est parisien, nous nous sommes donné les moyens d’être vivants et présents, avec une troupe de comédiens et d’écrivains engagée durant chaque saison, nous avons multiplié les spectacles hors les murs, les rencontres de tout crin et les actions d’éducation artistique de tout poil, afin de permettre au plus grand nombre d’être touché par les oeuvres que nous proposons.

Depuis 2002, au Théâtre de l’Est parisien, nous travaillons à réunir, dans notre belle salle de bois clair, le plus possible de gens différents pour découvrir une pièce nouvelle. Tout juste sortie de l’imagination et du travail de l’écrivain. Jamais vue, jamais entendue. Une histoire inouïe, mais chargée de présent… (de présents ?)

À partir de 2007, nous allons approfondir notre engagement pour les textes du XXIe siècle, en donnant de meilleurs moyens aux créations (la première fois qu’un texte est monté sur scène, ça vaut la peine de soigner l’affaire, non ?). Et la relation avec le public pourra se développer encore, grâce à la présence renforcée de la troupe et des écrivains.

Dès cette saison, ils seront deux écrivains : Philippe Crubézy et Carole Thibaut. Vous ne les connaissez pas ? Pas encore ! Laissez-vous surprendre ! C’est à quoi nous vous invitons, nous, les entêtés du Théâtre de l’Est parisien ! Venez du côté où le soleil se lève ! Et découvrez les textes du présent.

C’est tout simple : depuis la place Gambetta, prenez l’avenue dans le sens de la montée ! Eh oui ! Ça monte, mais après le spectacle, la descente est douce en dessous des tilleuls. Entre la place Gambetta et la Porte des Lilas, vous trouverez notre grande bâtisse. Grâce à l’argent public, le vôtre en quelque sorte, il y a eu des travaux cet été, du neuf à l’intérieur…

Pour accompagner notre nouvel élan, l’engagement de l’État devrait être renforcé. Depuis 2007, une subvention de la Région Île-de-France permet le développement de la permanence artistique. Et la Ville de Paris a commencé à soutenir, encore modestement, l’activité vers les jeunes spectateurs. Forts de tous ces signes de confiance, derrière nos portes transparentes, nous vous préparons une saison de belles découvertes !

Vous n’êtes pas curieux ? Pas du tout ? Pas du tout, du tout, du tout ? Un peu tout de même ! N’hésitez pas : poussez nos portes transparentes. Et en avant ! Vers un théâtre du présent !

Catherine Anne
OCTOBRE 2007

Documents joints

La saion !