(durée : 1h15)
Après cinq années en Amérique, Bella revient chez elle, seule, avec bagages et enfants pour récupérer le luxueux appartement qu’elle a prêté à son amie. Sous le regard amoureux et indécis d’un homme, médiateur malgré lui, Djamila refuse de le lui rendre... L’appartement est emprunt d’une présence-absence mystérieuse. Les fantômes posent questions et ne dévoilent pas si facilement leurs mystères. Cette pièce brève est construite à la manière d’un film policier, autour d’une série d’énigmes. Marie NDiaye y cultive l’équivoque entre le dédoublement de personnalité et le vol d’identité. L’intrigue repose sur les relations ambiguës de deux femmes aux prénoms en miroir, Bella et Djamila, qui furent amies autrefois. L’une était riche, l’autre pas. Il y a une revanche à prendre sur le passé. Rien d’humain est l’une des quatre histoires de fantômes écrites par quatre femmes, mises en scène par quatre hommes et interprétées par la troupe de la Comédie de Valence lors du festival Temps de Parole en 2004. « Ce thème des fantômes, écrit Marie NDiaye, est certainement un des plus inspirateurs par la liberté totale à laquelle il invite : tout peut devenir fantôme, quelque chose et rien, quelqu’un et son absence. C’est l’enfance et la maturité qui s’entremêlent, dans la même attente : qu’il se passe quelque chose... »
Olivier Werner Comédien, formé à l’ENSATT puis au TNS, il joue sous la direction de Claude Régy. À l’Institut nomade des jeunes metteurs en scènes, il est élève de Lev Dodine. En 2004, Christophe Perton lui propose la mise en scène de Rien d’humain de Marie NDiaye. Il rejoint en 2007, la troupe de la Comédie de Valence. C’est dans ce cadre qu’il a mis en scène Par les villages de Peter Handke, et créera, fin 2008, Saint Elvis de Serge Valletti
Rencontre avec l’équipe artistique du spectacle Jeudi 5 février, à l’issue de la représentation