Auteure engagée
au Théâtre
de l’Est parisien
pour la saison 2003-2004.
Elle signera, à
cette occasion les textes
de plusieurs spectacles-baladeurs,
elle proposera des chantiers
d’écriture
pour tous, elle lancera
un feuilleton théâtral
intitulé Le
Bureau... ! Sans compter
les idées qui lui
viendront en cours d’année
! Née en 1967,
Karin Serres a suivi une
formation de décoratrice-scénographe
à l’ENSATT.
Depuis, elle conçoit
des décors et des
costumes, dessine des
affiches et des illustrations
pour des spectacles. Elle
écrit des textes
de théâtre,
plus de quarante, pour
les adultes et pour les
enfants, dont la moitié
ont été
lus en public, mis en
espace et créés.
Elle multiplie les jeux
d’écriture
: Coq Cig Gru, écriture
pour la radio, le cinéma,
les livres pour enfants,
etc...
De
quoi avez-vous besoin pour écrire ? De la
lumière du jour, des litres de thé, un stylo
qui écrit vite et du papier. ET DU SILENCE...
À
quoi ressemble votre bureau ? À un immense
chantier : papiers, livres, cailloux, stylos, branches,
pinceaux, photo et tasse de thé...
Où
notez-vous tout ce qui vous traverse la tête ?
Dans un carnet ou un cahier que je transporte partout avec
moi. J’en ai déjà une valise pleine,
ils sont tous différents. Et sur
des bouts de papier en tout genres que je scotche ensuite
dans mon cahier du moment.
Quelle
est votre heure préférée pour écrire
? Pour écrire, toute la journée. Pour
le plaisir, l’heure dorée, le soir, quand le
soleil commence à s’incliner.
À
quel rythme écrivez-vous ? Soutenu. J’écris
beaucoup, je raie et jette beaucoup aussi. Plus ça
va, plus j’essaie d’écrire concentré,
pour moins jeter.
Ce
qui vient, ce sont plutôt des images, ou plutôt
du son, ou les deux ? Que du son, des paroles, des
phrases dont je ne sais même pas au début qui
les prononce. Et qui s’assemblent peu à peu
comme les pièces d’un puzzle dont je ne connais
pas le sujet à l’avance.
Comment
viennent les noms de vos personnages ? Mal.
Je m’aperçois que j’ai souvent appelé
les garçons Ludovic et les filles Rose. Je change
les noms en cours d’écriture. Seule leur sonorité
compte.
Qu’est-ce
qui a déclenché votre envie d’écrire
? Je ne sais pas. J’ai toujours écrit,
pour moi, depuis que j’ai appris, au C.P.
Quelle
est la phrase d’un autre que vous auriez rêvé
d’écrire ? “J’avais une
ferme, au pied du Ngong...”. Karen Blixen, dans La
ferme africaine. Je l’ai même mis dans une de
mes pièces qui se passe... dans la chambre froide
d’un supermarché.
Quelle
est votre couleur préférée ?
Jaune d’or.
Quel
est votre verbe préféré ? Écouter.
Celui que je déteste régulièrement
: rappeler. Parce que je ne sais jamais combien de l et
combien de p.
Quel
est votre texte personnel préféré ?
Je ne sais pas. Ce sont tous des fragments de ce que je
ressentais à un moment donné.
Si
vous deviez porter un autre prénom, lequel choisiriez-vous
? Knut.
Théâtre L’école
des loisirs — théâtre 2003 : Dans
la forêt profonde 2003 : Thomas Hawk 2002
: Marguerite, reine des prés 2002 : Colza Théâtrales 2002 : Toute la vie dans
Embouteillage Répertoires Théâtrales 2002 : Navrée ; La nuit carnivore ;
La barque de gypse ; Colza
Lansman, dans Théâtres à lire & à
jouer n°3 2001 : Anne Droïde Éditions
Monica Companys 2000 : Chlore Le Mot de Passe,
coll. Très Tôt
Théâtre 1995 : Luniq précédé
de Katak
Romans, albums Flammarion-Père
Castor 2001 : Le voyage de Lou 1998 :
Lou la brebis 1998 : Fleur de vache
L’école des loisirs 2003 : Mongol
EXTRAITS
Colza GRAND : Un matin, je prendrai
le car sur la place, dans
le brouillard, je monterai
dedans tout éclairé avec
ma carte pleine de livres,
j’irai m’asseoir, le car claquera
ses portes plates et
il m’emportera comme tous
les autres le long de ses
phares pour apprendre
les choses.
Marguerite, reine
des prés MUGUETTE :... Qu’elle
engraisse, c’est tout
ce que je lui demande
maintenant. C’est la dernière
longueur. Qu’elle finisse bien
d’engraisser au maximum.
EN PRÉSENCE DE KARIN SERRES
AUTOUR DE COLZA ET DE MARGUERITE, REINE DES PRÉS Rencontre à la Fnac Junior Bercy, mercredi 14/01 à
16h30. Rencontre, samedi 17/01 à 15h, bibliothèque Saint-Fargeau. Débat public avec l‘équipe de Colza, samedi
17/01 à l’issue de la représentation. Débat public avec l’équipe de Marguerite, jeudi
5/02, à l’issue de la représentation. Carnet d’auteur de Karin Serres, jeudi 12/02 à l’issue
de la représentation.