Gratien, un jeune cadre français en vadrouille dans les rues pauvres de Buenos Aires, croise le chemin de la très belle Lola. Subjugué, il la prend en photo. Mais sous la menace de Rosko, le père roublard de la belle, il doit payer cher les droits de ces clichés. Qu’importe, Gratien s’entête. Il croit en la pureté et en l’innocence de la jeune fille. Il veut l’arracher à sa famille et à la pègre qui fait la loi dans ce quartier. Jacques Lassalle a plus d’une centaine de spectacles à son actif. Au service des œuvres des autres, le metteur en scène avait comme négligé l’écrivain. Et pourtant, il a déclaré « Il faut toujours mettre en scène les oeuvres qu’on aimerait écrire et, peut-être quand même, écrire les pièces qu’on aimerait mettre en scène. Mais ça, c’est déjà beaucoup plus dangereux. J’ai très peu écrit. Et pourtant, il n’y a aucune échéance qui soit pour moi plus importante que l’écriture, il n’y en a aucune que j’aie à ce point différée, maltraitée. » Et voilà La Madone des poubelles ! La Vénus des bas-fonds, « cousine lointaine de la Lolita de Vladimir Nabokov » au pouvoir tout aussi envoûtant. Pour créer sa pièce au Théâtre Vidy-Lausanne, Jacques Lassalle s’est entouré d’une distribution d’exception. Il a eu aussi la judicieuse idée de faire appel comme scénographe et assistant à Marc Lainé. Son décor, rideaux de fer contre rideau de perles, sert le contraste de ce bout d’ailleurs soudain si proche.
Jacques Lasalle Metteur en scène, auteur et acteur, c’est un personnage majeur du paysage théâtral français depuis de nombreuses années. Il a créé le Studio-Théâtre de Vitry, dirigé le Théâtre national de Strasbourg et la Comédie Française, enseigné à l’Université et au Conservatoire National Supérieur. A travers plus de cent mises en scène de théâtre et d’opéras, il nourrit son travail par des aller-retour entre le répertoire et les auteurs d’aujourd’hui (Vinaver, Sarraute, Svevo, Besset, Olmi, Carrière, Fosse… et Jacques Lasalle).
Rencontre avec l’équipe artistique du spectacle Jeudi 13 novembre, à l’issue de la représentation
Samedis en famille Les 15 et 22 novembre, 19h30
Lecture-apéro « Carte blanche à Stanislas Cotton » Vendredi 21 novembre, 18h30